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Energie osmotique : quand l’océan devient source d’optimisme

14 décembre 2022

Parmi le faisceau des énergies renouvelables, il en est une qui commence à faire parler d’elle et qui ouvre de nouvelles perspectives positives dans l’océan d’informations anxiogènes qui nous submergent au quotidien : l’énergie osmotique.

Une grande majorité d’entre nous, et nous en faisions partie il y a peu, n’en ont soit jamais entendu parler soit ont une vague idée de ce processus révolutionnaire et vertueux qui est en train d’ouvrir de nouvelles perspectives à tous les pays dotés d’un littoral.

Mais qu’est-ce que l’énergie osmotique me direz-vous ?

Tout simplement une énergie dégagée par la rencontre de deux liquides aux concentrations en sel différentes, à savoir lorsque l’eau d’une rivière rencontre l’eau salée dans un estuaire. De cette simple (et belle) rencontre peut naitre une nouvelle énergie vertueuse, inépuisable, disponible H24 en continu et renouvelable à l’infini.

Encore faut-il disposer de la bonne technologie et surtout d’une technologie applicable au niveau industriel et à grande échelle. Une première installation prototype a vu le jour en Norvège en 2009 et permettait de produire une puissance de 4kW, soit la puissance nécessaire pour faire marcher en continu une machine à laver. Bien loin des performances du reste des énergies renouvelables.

Jusqu’en 2013, cette technologie basée sur une membrane imperméable et isolante percée d’un nanotube en nitrure de bore séparant un réservoir d’eau douce et d’eau salée prouvait que l’on était capable de générer un courant électrique bien plus conséquent. Mais passer de la théorie applicable à un processus industriel à grande échelle nécessitait un grand pas en avant dans son développement pour offrir une production compétitive de cette nouvelle énergie bleue.

Lors de notre Festival Love is Blue en juin dernier, nous avions invité Pascal Le Mélinaire, co-fondateur de la société Sweetch Energy à nous présenter ce processus révolutionnaire lors de notre conférence « Perspectives d’exploitation positive de l’océan » en compagnie de Christian Buchet.

De l’eau a coulé sous les ponts depuis puisque ce processus à l’échelle expérimentale tel que nous l’avait décrit Pascal Le Mélinaire est passé aujourd’hui à l’échelle industrielle avec une première station osmotique dans l’écluse du Barcarin en collaboration avec la Compagnie Nationale du Rhône.

Et force est de constater que ces performances semblent à la hauteur puisque dès 2023 elle sera en mesure de produire 500 MWh pour atteindre 4TWh en 2030, soit l’équivalent de la consommation électrique de Montréal. Les perspectives sont énormes puisqu’à contrario des énergies renouvelables classiques (éolien, solaire, marémotrice…) sa prédictibilité est excellente, l’impact des structures en milieu ambiant est limité et elle ne produit ni bruit, ni pollution. Les seules  contraintes, car il y en a : un coût de production des membranes encore élevé et une disponibilité d’estuaires vierges d’industrialisation très variable suivant les pays.

Mais preuve en est que l’eau, les rivières et l’océan sont une source d’optimisme infinie et que nous devons, par les actions infimes et celles de plus grande envergure continuer  à soutenir tous les projets vertueux qui contribuent à mieux habiter notre Terre-Océan.

Et bien sûr Agir à la Source !

Pour en savoir plus :

https://www.linfodurable.fr/technomedias/quest-ce-que-lenergie-osmotique-definition-avantages-et-inconvenients-31505

https://www.optima-energie.fr/blog/transition-energetique/lenergie-osmotique-une-nouvelle-source-denergie-en-france/

https://www.actu-environnement.com/ae/news/cnr-eneergie-osmotique-Sweetch-Energy-39254.php4

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